Désorienté

Désorienté, perdu dans cette ville connue et pourtant si étrangère à présent, le voyageur, ne sachant où se présenter, décida de se rendre de la Grande Place à la mairie. Après avoir suivie les indications données par des passants lubriques, l'homme trouva la mairie, non sans peine. Une fois arrivé devant la porte, il s'adressa au garde en faction. Rabattant son capuchon sur ses épaules, il lança:

-Gloire ! Pourriez-vous annoncer Messire Isvaland je vous prie ? J'ai besoin de parler au maire expréssement.

Le Garde regarda l'homme et se précipité dans la Mairie sans un mot.

**************

Sélénos était toujours en train de trier des papiers, ses lorgnons sur le bout de son museau, il lisait un papier qui parlait de stock de savon entreposé clandestinement dans une buanderie de restaurant.

'.....a croire que je rien d'autre à faire....'

Soudain un garde vint frapper à sa porte.

Monsieur le Maire ?

Oui ?

On vous demande à l'entrée, C'est Messire Isvaland.

Messire Isvaland ?

'Qui est ke zigoto qui a eue l'idée de venir a une heure pareille'

Bien, vous pouvez disposez Oscar.

Le Garde s'en alla suivit du sélésien qui arpentait les couoirs de la mairie en se dirigeant vers l'entrée. Le Garde lui ouvrit la porte et sélénos regarda l'individu en face de lui.

Rohel ?

L'Homme leva les yeux vers le nouvel arrivant, cela faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas appeller ainsi. Au vu de l'individu, son visage se figea et ses yeux trahirent sa surprise. Il entreprit de donner une réponse cohérente.

-C'est...bien moi.

Ne trouvant pas ses mots, il baissa la tête et deux mèches blondes tombèrent sur son visage.

Sélénos était dans le meme état que le jeune homme en face de lui. Il regarda le jeune garde.

Allez chercher dame Lemy chez elle ! Vite !

Sélénos regarda ensuite Rohel.

Allez entre il fait froid.

Il elargit la porte de la Mairie pour laisser passer son ancien compagnon.

Le jeune homme, qui avait plutôt l'air d'un mendiant avec ses habits usés et sa barbe de quelques jours, tressaillit en entendant prononcé le nom de sa femme. Que dirait-elle quand elle le verrait...Il avait disparu sans rien dire et revenait dans les mêmes conditions. De plus, il n'etait pas sur de vouloir dire pourquoi il était parti, ni même de pouvoir. C'est rempli de joie et de crainte qu'il passa la porte de la mairie.

Sans prononcé un autre mot, Sélénos marcha dans les couloirs de la Mairie, plein de question traversaient sa tete. Mais il avait appris une chose recemment, ne pas poser trop de questions et calmer sa curiosité. Il entra dans son bureau invita Rohel à s'assoir et fit de meme.

Rohel suivit le sélésien dans les couloirs et s'assit lorsqu'on l'y invita. Scrutant la pièce et son amènagement du coin de l'oeil il reporta son attention sur Sélénos puis envisagea d'engager la conversation avant de mettre de coté cette idée. "Que dire lorsque vous réapparaissez après des mois d'absence sans nouvelles". C'est sur cette considération que Rohel resta silencieux.

Voyant qu'il ne se passait toujours rien au niveau des neurones de Rohel, Sélénos servit du thé. Une espèce de petite table à roulette venait juste d'apparaitre à ses cotés, les papiers s'étaient envolés pour laisser place à des plateaux de gateaux et de fruits secs. Sélénos poussa alors la tasse de thé de Rohel devant ce derniers, dans l'espoir qu'il boive et qu'il mange quelque chose.

Rohel accepta volontiers le thé et la nourriture.

-Je te remercie.

Le jeune homme porta la tasse de thé à ses lèvres. Cela lui fît le plus grand bien. Reposant sa tasse il ouvrit la bouche, resta silencieux quelques secondes, semblant chercher ses mots, et dit la première chose qui lui vint à l'esprit.

-Alors..comme ça...tu es Maire de Bélériand ?

Sélénos lui sourit.

Oui en effet, Hélèna nous as quitté pour des raisons que j'ignore et Messire Owaryn me juge assez apte à tenir sa place.

Il but quelques gorgées de thé et reposa a tasse.

Kadea Owaryn, jeune frère de Fastpouki, je crois, est le nouvel Empereur de ces terres. Il s'en est passé des choses durant ton absence. Je ne sais par ou commencer.

-Je ne sais non plus...Raconte m'en...le plus possible. Tu...connais ma curiosité...

Rohel baissa les yeux et ravala sa salive. La peine et le remord étaient de féroces prédateurs provoquant de grandes blessures. Il articula non sans mal ces mots qui lui déchirèrent la poitrine.

-Mais commence par ma femme. Est-ce qu'elle va bien ? Dis moi tout je t'en prie.

Nombre de messages : 239 Date d'inscription : 10/08/2006

Sélénos n'aura pas eut le temps d'en parler, car suite a cette question, Lémy ouvrit la porte, sans y frapper comme à son habitude, et entra dans la pièce. Elle ne prèta pas attention a la personne qui était assise et dos à elle. La pyromage, vétue comme si c'était déjà le printemps, se concentra plustot sur Sélénos à qui elle avait fait un hochement de la tête pour le saluer, pour en savoir plus sur sa convocation.

Vous m'av... Pardon, tu m'as demandé?

Sélénos regarda Lemy et lui sourit.

En fait, ce n'est pas directement moi qui t'ai demandé. Mais plutot...

Il fit tourner sa main sur elle meme. Le fauteuil tourna et revela Rohel à Lemy.

Rohel, surpris par le mouvement du fauteuil, n'eut pas le temps de dire un mot qu'il se retrouva face à Lemy, assis dans son fauteuil. Il la regarda. Elle était toujours aussi belle. Appréhendant sa réaction, il se leva mais ne dit rien.

Nombre de messages : 239 Date d'inscription : 10/08/2006

Lémy baissa le regard sur cette personne et ne la reconnu pas tout de suite, mais en ayant analysé un moment son visage, elle se redit compte que c'était Rohel, qu'elle n'avait plus revu depuis longtemps. Elle resta immobile un moment, puis accouru vers ce dernier pour, sans qu'il ne s'y attende, bondir dans ses bras. Bien que le fauteuil fallit tomber au sol suite a cela, Lémy était désormait la plus heureuse. Elle continuait de serré Rohel contre elle, sans même plus se soucier de la présence de Sélénos. Elle se redressa et scruta chaque recoin de son visage, distinguant une barbe naissance en plus du passé mais aussi un regard qui lui semblait être perturbé. Elle avait une question a lui poser, où était-il passé, mais elle préfera ne pas le lui demander maintenant.

La serrant dans ses bras, Rohel repensa à tous ces jours passés loin d'elle et remercia les dieux d'être enfin de retour. Il apprécia la chaleur de son corps, la douceur de ses cheveux, et par-dessus tout sa réaction. Il avait craint la colère et le rejet. Il ferma les yeux pour retenir ses larmes.

Sélénos toussa doucement et prit sa tasse de thé. Il but quelques gorgées et posa sa tasse.

Je ne vous dérange pas ? J'espère ?

Il regardait le jeune couple d'un air blagueur.

Nombre de messages : 239 Date d'inscription : 10/08/2006

Lémy se rendit compte de la présence de Sélénos au son de sa voix. Elle se précipita de se remettre debout, toute rouge, avec un air innocent.

Hum... Pardon...

Arraché brutalement à ce bref moment de bonheur, Rohel se plaça aux cotés de Lemy et s'adressa à Sélénos.

-Que faire à présent ? J'ai beaucoup à apprendre...

Nombre de messages : 239 Date d'inscription : 10/08/2006

Lémy intervint aussitot. Elle se tourna vers Rohel.

Oh, je me ferait une joie de tout te raconter, chez nous, à la maison.

Puis elle tourna la tête vers Sélénos pour avoir une réponse de sa part.

Sélénos la regarda. Il fronça les sourcils et dit d'un air assez brusque.

Allez filez bandes de chenapans j'ai du travail moi !

Puis il leur sourit et les regarda les yeux plein de joie.

Allez ...zou !!!

Il fit un geste de la main pour les chasser de son bureau.

Nombre de messages : 239 Date d'inscription : 10/08/2006

Lémy sourit à Sélénos puis se retourna toujours accroché au bras de Rohel, direction la sortie. Elle entrainna Rohel avec elle jusque dehors du bureau toujours en souriant. Elle était si contente de le revoir et d'etre a nouveau à ses cotés, sans compter qu'elle avait plein de chose a lui raconter, ca lui permettra de passer du temps avec lui.

Rohel se laissa entrainer par sa femme et adressa un bref signe de tête au sélésien en signe de remerciement. Une fois dehors il la suivit, se demandant où elle le menait.