[Bien au Sud de Bélériand] Champs imperiaux

Là une troupe de soldat aide le peuple à s'occuper des champs. Cette tache, ingrate pour un soldat, fut néanmoins très util au peuple décimé par la guerre ayant traversé l'Empire. Les prisonniers en punition sont aussi emmené ici, tel que l'individu dans la charette en provenance de Bélériand, qui n'était autre que O'Wolf.
Sous ce soleil cuisant de début d'été, les paysans et soldat s'affairaient à leur tache. Un lieutenant s'approcha d'O'Wolf et lança:

- Alors, c'est vous le nouvel arrivant pour la semaine?... Ca tombe bien, on est en plein travail, vous aurez de quoi vous occuper.
C'était un homme d'une large carrure, une vraie stature de fantassin, aux cheveux bruns et aux yeux de la même couleur. Personne ici ne doutait de son autorité, et son nombre d'année de service à l'Empire ne pouvait pas se compter sur les doigts d'une seule main...

Pour un habitant du royaume de la Kalinka, le soleil est un terrible ennemi. Plus d'une fois, il avait emmené un enfant ou une personne âgée de ses rayons brûllants. Les insolations n'étaient pas très fréquentes mais se montrer meurtriéres dans une contrée où les habitants ont la peau fine et pâle.

Evidemment, O'Wolf avait souffert de la chaleur et du soleil. Il ignorait si il allait s'en sortir vivant de ce séjour vacancier mais il pouvait être sûr qu'il n'allait pas s'en sortir sans quelques coups de soleil et quelques grosses brûlures.
Lorsque la charette s'était arrêtée, il avait dabord cru à un providenciel arrêt à un point d'eau mais il fut vite désillutionné en apercevant, autour de lui, des kilométres de champs à terre dure.

Cependant, O'Wolf essaya de garder son sourire habituel et, comme toujours, de positiver sur la situation actuelle:

"Au moins, j'aurai la santé pour au moins une bonne semaine! ahah!"

Mais à la sentence du lieutenant, son maigre espoir optimiste s'était envolé.

Les hommes conduisirent O'Wolf dans une parcelle de terre, où une dizaine d'homme mianiaient la charrue. 8sentinelles les surveilllaient, eux et une petite tente où ser trouvait un tonneau d'eau et des vivres, pour la pause.
Le lieutenant se plaça à coté des sentinelles et désigna une charrue sur le coté.

- A vous de la manier, faites des traits parallèles aux autres et n'hésitez pas à pousser pour aider l'animal sinon il tombera de fatigue et vous ferez tout le reste SEUL.

Il ne restait que 2h avant la première pause, sous le soleil.

O'Wolf se sentit un peu mal, tout d'un coup, sans raison. Il regarda autour de lui les travailleurs... Tous torce nu. Il se voyait déjà cloué au lit avec un bon gros 40° de fiévre.

*Aïe.*

Il s'approcha du cheval qui tenait sa charrue et lui tappota gentillement le côté. Il retourna derrière la charrue et cria une exclamation dans sa langue pour faire avancer la monture. Elle avança... péniblement. Et O'Wolf poussa... péniblement.
Après moins de dix minutes de labeur, il fut contraint de se risquer à retirer sa chemise qui déjà s'était transformée en serpillaire de sueur.
Dix minutes encore plus tard, il sentit bien que le soleil commençait à devenir dangereux pour sa santé, alors, dans ses dernières forces il s'étrangla pour se faire entendre du lieutenant:

"Et si les champs sont terminés que va t-on faire?"

Il s'attendait à une question du genre: "On continue!"

- Ces champs s'étendent sur des hectars et servent à ravitailler plusieurs village et 1 ville. Je vous assure que si vous temrinez cette parcèle, d'autres attendront votre venue.

Les autres travailleurs continuèrent leur tache sans vraiment voir le temps passer, quand une petite cloche sonna. Ce n'était pas une pause, mais un ravitaillement d'eau. Cette mesure avait été prise pour éviter que les prisonniers n'échappent à leur sentence en tombant dans le coma... 4 des sentinelles commencèrent à aller voir chaques homme avec un réciptient d'eau d'une taille 2 fois inférieur à un seau, il y en avait assez pour se réhydrater par voie orale et corporelle, en se jettant quelques giclées au visage ou la nuque.

Le souffle entre-coupé, O'Wolf se précipita sur sa source d'eau et s'en aspergea dans le dos... mauvaise idée. Il étouffa un cri de douleur: toute sa peau du dos avait rougi et bourgeonnait des cloques de ci et là.

*A ce rythme là, je finirai cuit avant une heure...*

Il regarda autour de lui... Au loin une grande étandue d'eau, un mirage assurément, mais avant cela, il y avait des champs désertiques et des hommes qui suaient leur sang pour pouvoir silonner une terre infertile.

Le travail reprit et O'Wolf après quelques poussées, eut l'impression de sentir du cochon grillé. Il renifla tout autour de lui et du, malgré lui, se rendre à l'évidence que...

"Mais! C'est... C'est moi qui sent le cochon grillé!..."

Même si l'on pouvait avoir une solution pour tout, là, la seule qu'on pouvait avoir était de mourir et dans la situation de O'Wolf, s'il ne mourrait pas de chaleur, ça aurait été de fiévre.

Le lieutenant continua d'observer en silence les hommes. Il fallait que ces terres soient cultivées avant le prochain hiver, ou une famine se ferait ressentir sur le peuple. Néanmoins il remarqua le nouveau venu qui ne semblait, mais alors pas du tout, survivre face à la chaleur.

- Quelle petite nature celui la...

Il fit signe à 2 hommes d'aller le chercher, et il fut aussitot porté jusque devant le lieutenant, qui le jaugeait du regard.

- Alors...
Comment trouvez vous votre séjour parmis nous?

Son corps n'était pas meurtri par les courbatures mais car il avait trop chaud. Les yeux étaient devenus brillants de fiévre et sa pauvre peau ressemblait plus à celle d'un flamant rose que d'un habitant de la vallée des Glaces.

Plus porté qu'emmené, O'Wolf releva la tête d'un air maccabre. Son visage était boursouflé de cloques...

Pourtant, il sourit au lieutenant.

"Si vous vouliez me torturer, lui dit-il, vous n'aviez qu'à y aller aux fers rouges au lieu de me transformer en cochon trop cuit..."

Il toussota un peu de sang et reprit:

"J'ignore combien il fait, pas si chaud vue comment vous êtes habillé, mais il faut songer que tout le monde dans ce royaume n'est pas constitué pour supporter 25° au soleil... éhéh..."

Il essaya de reprendre son souffle

"C'est vrai, quoi, envoyez-moi dans un coin où il fait -15°, je me baladerais en manches courtes et je vous retournerai tous ces champs que vous...."

Sa tête se dandina de droite à gauche puis ses yeux roulèrent sur eux-même et ce fut le noir.

Un silence s'instala, pendant que le lieutenant réfléchissait. Puis il donna divers instructions à propos du prisonnier, qui ne pu hélas rien entendre de la suite des évènements qui allaient le concerner.

Transporté dans une tente située à l'extrémité du champ, un medecin militaire se chargea de son cas et enduit les parties brûlées de son corps par une un baûme revitalisant et réhydratant. En attendant il fut allongé sur le ventre dans un lit spartiate, un matelas posé à même le sol. 3 hommes armés se trouvaient dans cette tente et discuttaient calmement, les seuls autres sons audibles étaient les bêtes dans l'enclo installé à une dizaine de mettre des lieux.

*Et voilà! On a beau les prévenir, mais nan! Ils vous forcent qu'en même! Bon, c'est pas tout, mais moi, 'faut que je tente de réouvrir les yeux...*

Il entendit, au loin, des vaches.

*"Vaches" est égal à "ferme" ou du moins à "enclo", dans tous les cas à un peu de fraicheur...*

Un médecin lui mit de la pommade sur ses brûllure.

*AIE!!! 'PEUT PAS FAIRE GAFFE CELUI.... Non! Celle-ci. Meow!*

L'image de la jolie blonde lui revint dans la tête.

*Non, tu ne craqueras pas et j'ignore se qui se passe dans ta petite tête mais la blonde t'as laissé des séquelles ou quelque chose dans ce genre dans ton coeur, mon vieux.*

Les mains de l'infirmiére quittérent sa peau.

*Bon, courage mon vieux, réouvre les yeux et prépare toi à te faire tapper sur les doigts par cette vieille branche de Génèral Alliage! Ahah! J'imagine déjà sa tête en me voyant cloué au lit, le corps doublé de volume!*

Une aveuglante lumière blanche lui pénètra au plus profond des pupilles et il put voir les quatres draps blancs qui lui servaient de chambre.

"J'suis où là, moi?, s'étonna t-il"

- A l'infirmerie pour au moins une bonne journée...

Le medecin sortit de la "chambre" pour aller voir ses autres patients. Il n'y avait générelement rien de grave, juste quelques insolations ou coups de soleil à appaiser, mais le cas d'O'Wolf l'avait totalement surpris...
Visiblement plus personne n'allait réellement s'occuper de lui un moment.

Machinalement, il regarda ses mains... bandées et il ne voulait même pas savoir à quoi elles ressemblaient.

*Ralacho! Au moins je suis pénard et au frais...*

Il poussa un gros soupire de soulagement.

*Bon, récapitulons mon état de santé d'un point de vue subjectif: brûller, rôti, carbonisé; OK... Respiration... Stable et normale... Température corporelle... Un peu moins de 39,5°... Bah! Ca va, alors, je ne m'en tire pas trop mal comme poulet à la broche... ... AU fait... En parlant de poulet à la broche...*

Il regarda autour de lui pour savoir l'heure.

*... C'est quand qu'on mange?*

Une bonne heure passa avant que le medecin réentre dans la tente, une coupelle de soupe et un morceau de pain dans la main. Il déposa le tout sur une petite caisse servant de table de chevet, à portée de main d'O'Wolf. Puis une infirmière passa et ouvrit une fiole d'où émanait une sorte d'odeur d'alcool. Elle enduit les brûlures du produit ( Outch ça pique )qui avait pour effet d'optimiser les effets du baume et de soulager la douleur causées par la chaleur.

O'Wolf dévora la nourriture donnée et à la venue de l'infirmiére, son visage se fendit en deux:

"Bonjour, mademoiselle! Que me vaut la vision de vos si beaux..."

Il ne parrut plus comprendre se qu'il disait.

"Vos beaux quoi d'ailleurs?..."

L'infirmiére haussa les épaules et sortit la bouteille dont le contenu sentait l'alcool.

*Ca c'est de ta faute, ma blonde! "Ma blonde"? "Sale blonde", ouais!*

Malgrè sa déception et son mécontentement voilés, O'Wolf sourit à la jolie jeune femme et reniflant machinalement l'odeur d'alcool, s'écria, le visage illuminé par une joie intense:

"De l'alcool! Ah! Excellente idée, mademoiselle! Attendez je vais me..."

Dehors, il faisait doux. Une légère brise soufflait, les oiseaux gazouillaient, les vaches ruminaient, les O'Wolf poussaient des hurlements déchirants de douleur causés par de l'alcool appliqué sur une peau à vif...

"AAAAAARRGGGHHH!!!! Aaaaah... Mal... Quoi? ENCORE? NOON!!"

Il eut un nouveau hurlement et celui-ci fut accompagné d'une horde de jurons dans une langue miêleuse où l'on roulé les "R".

Puis la jolie infirmière sortit et laissa place à une silhouette un peu moins féminine et attirante...

- On vous entend jusqu'au champs d'a coté, vous effrayez les bêtes ...

Le lieutenant croisa silencieusement ses mains dans son dos et fixa O'Wolf un instant.

Cassé et brullé, O'Wolf ne répondit pas tout de suite. Ses yeux agrandis par la douleur fixaient le plafond d'un regard vide. Il ouvrit la bouche et la referma aussitôt.

*Et dans mon pays, on disait que j'étais les yeux de Hermod sur terre, hein! Tu parles!*

Ses pupilles rouges se baissérent sur le lieutenant.

"Vous pouvez pas savoir à quel point je peux vous envier, vous et vos 25° normaux..."

Le regard du lieutenant se mit à parcourir la modeste "pièce", puis rapporta son attention sur O'Wolf.

- Donc...
Je suis venu vous informer de vos nouvelles taches, qui prendront cours dès demain. Vous servirez à la cantine le jour, et travaillerez aux champs au service de nuit. Profitez de cette journée pour prendre des forces, vous en aurez besoin...

"Tant qu'il ne fait pas plus de 15°, je m'en fiche..."

Ses yeux remontérent.

"Au fait, pour la cantine..."

Il regarda le lieutenant avec une étrange crainte de le regard.

"... Il a t-il de petits endroits?..."

Il marmonna pour lui même les derniers mots, puis répliqua simplement:

- Mouai.

Ah, juste au passage... Si votre travail se résumera aux heures de dîner à servir les repas, vous saurez vous contenter ausi d'un balais et d'un seau d'eau, j'espère?
Sinon, si ce travail ne vous plait pas, vous pouvous toujours retourner tirer la charrue le jour.

Son visage se contracta.

"N... Non, je garde la cantine..."

Et à nouveau, ses yeux fixérent le plafond, agrandis, cette fois par une crainte qu'O'Wolf avait du mal à cacher. Son visage pâli, et ses mains à l'extérieur de ses draps blancs, se mirent à trembler d'un mal invisible.

"V... Vous êtes certain qu'il y a de petits endroits à la cantine?..."

- Mais oui il y a de petits endroits.

Il soupira un instant, puis regarda au dehors. Il se souvint des quelques informations u'on avait donné sur ce nouveau prisonnier, mais tout avait été très bref et vague. Finalement il se permit de poser une question plus indiscrête:

- Comment faîtes vous pour littéralement brûler en présence d'une chaleur aussi normale en cette saison?

Alors, là, ce fut le comble: O'Wolf explosa de rire comme pour oublier toutes les péripéties qui l'avaient frappé en seulement quelques temps.

"Ne croyez pas que je me moque de vous, bien au contraire... ahah!... Votre question est trés intéressante... uhuh!..."

Et il poussa un gros soupire de soulagement d'avoir fait sortir toutes les tensions qu'il avait accumulées...

"Je vais essayé de faire simple, mais j'ignore si vous allez comprendre... Lorsque qu'un peuple vit depuis des millénaires dans une vallée de glaces, peu à peu les génèrations s'adaptent son environnement glacial. Les enfants qui naissent dans le royaume de la Kalinka, possédent un décalage variant entre 10 et 20° en plus sans pour autant, que leur température corporelle se voit changer. Et donc, lorsqu'il fait 20° pour un nouveau né de mon pays, il fait en fait 0° de température dite "normale"; et ainsi de suite..."

Peu à peu, sa voix s'éteignait, lassée de devoir répéter et répéter à tous les étrangers qu'il croisait, cette étrange adaptation des habitants du royaume de la Kalinka.

- Je vois.
Mangez avant que ça ne refroidisse et préparez vous au reveil de demain...

Il n'en dit pas plus et sortit des lieux en laissant O'Wolf avec sa coupelle de soupe et son morceau de pain déposé à coté ...

"Merci."

Et il découpa en petits morceaux le pauvre petit morceau de pain dans sa soupe qu'il dévora goulument.

Et puis, ce fut tout, il posa sa gamelle à côté de lui et regarda tout le carré de tissu blanc qui limité sa "chambre". Il n'avait pas fait attention avant mais un petit détail lui vint à l'esprit:

*Mais... Mais je suis dans un endroit restreint, moi!*

Il s'en suivit un terrible hurlement de terreur.

En entendant le hurlement, 2 hommes accoururent épées à la main dans la chambre. Ce qui les choqua le plus, ce n'était pas ce cri, mais c'était qu'il n'y avait RIEN d'anormal.

Sentinelle1 : - ... Quoi?

Le 2ème homme resta en retrait selon la procédure, pour prévenir toute tentative de diversion ou de fuite de la part des prisonniers.

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