Emplettes professionnelles et vitales!

La journée n’était guère très froide, la température s’était radoucie, rendant le temps agréable à se promener même pour un vieil homme à la santé fragile, tel Ilorin Nazar.
A vrai dire, même si le temps aurait été glacial, l’avocat serait sorti : depuis qu’O’Wolf avait pris ce corps, il se devait de défendre ses clients mais ne connaissant rien au système juridique, il avait grandement besoin de livres traitant ce sujet ! Il errait donc, à la recherche d’une librairie qui proposerait des livres judiciaires...
Et cette librairie, il l’avait trouvée : dans un coin de rues, entre une cordonnerie et une habitation beige.

Sans trop savoir dans quoi il allait s’aventurer, il poussa la porte...

Il était burlesque de voir tous ces livres entassés les uns sur les autres, rangés selon le domaine principal qu’il traitaient, et a des prix battant toutes concurrence ! L’affaire était alléchante...
Après avoir demandé quelques renseignements sur se qu’il cherchait, le vieil homme ouvrit une grosse malle qui était sensé contenir des livres sur les théories de plaidoirie... Après une inspection baclée, les déclarations du vendeur furent confirmées : en effet, la malle débordée d’exemplaires judiciaires.
Sans trop réfléchir au prix qu’il allait devoir dépenser, O’Wolf-avocat acheta toute cette contenance littéraire et le vendeur lui offrit la malle avec. Et puis... Et puis, le teneur de la boutique l’aida à porter cette lourde malle à l’extérieur de la boutique et le laissa au milieu de la rue.

Ilorin remorqua. Ilorin poussa. Ilorin tira... Mais la malle ne bougea pas du centre de la rue...
Après quelques minutes de réflexion intense, O’Wolf s’assit sur la malle et ne put que conclure :

- Bon, beeeeen... Y’a p’us qu’à attendre qu’un gentil individu daigne m’aider.

Sëth, comme souvent lorsqu'il n'était guère occupé, se promenait dans les rues de l'imposante capitale impériale, lorsqu'il appercut l'homme semblant incapable de bouger sa malle. Il s'approcha de l'individu.
-Dites, mon brave, pourrais je vous aider?

Le vieil homme avait coincé sa tête dans le creux de sa main, et il attendait qu'on daigne l'aider.

Lorsqu'on l'interpela, il leva la tête vers la voix. Il ne répondit pas tout de suite.

- Ma foi oui, je vous serais trés reconnaissant.

Seth sourit légerement.
-Eh bien essayons.
L'homme réussit à faire bouger la malle, mais guère loin.
-Mhh... Sans doute qu'en nous y prenant à deux...

- Essayons...

L'homme attrapa une des deux poignées et tenta de soulever, en même temps que l'homme, la ô lourde malle.
Celle-ci fut levée et tint en l'air mais pour combien de temps?...

-Eh bien voila. Ou devons nous la porter? En tout cas faisons vite avant de la lacher par accident.

**ARGH! Oui, où ça?...**

Le viel avocat pâlit légèrement à cette question. A vrai dire, Wolfy n'avait pas trop réfléchi à la question... Nazar avait-il une famille? Ou vivait-il dans un appartement miteux quelque part à cinq lieux de la capitale?...

- Hum... Et bien, emmenons cela à... euh...

**Improviser! Je me dois d'im-pro-vi-ser!... ... ... ...**

L'homme eut l'air d'air perdu dans ses pensées quelques instants.

- Emmenons-la à l'auberge.

C'était bien la meilleure chose à faire.

Sëth acquiesa.
-Parfait.
L'homme se dirigea vers l'auberge.

Et l'homme l'aida à porter la lourde valise à la premiére auberge qu'ils croisaient.

- Là!... C'est là!

Il lâcha la lourde malle, poussa la porte et entra à l'intérieur.

- Restez ici.

Quelques minutes plus tard, il réapparut et demanda à l'homme de le suivre dans l'établissement, jusqu'à sa chambre d'auberge.

**Heureusement qu'il restait une chambre de libre**

Le vieil avocat se hatta d'ouvrir la porte de sa chambre et la poussa pour laisser un sale rayon de lumiére artificielle pénétrer dans la loge.

Il lâcha la poignée qu'il tenait et donna comme indication à Sëth:

- Là, posez-la là, à côté du lit...