ça va aller...(Django au temple)

-ça va aller...

Cette phrase résonnait depuis un certain temps dans les rues de la capitale, Des que les premiers rayons de soleil s'étaient mis en quête d'éclairer le ciel et de chasser le voile noir de la nuit l'officier Dragovian apparut dans les rues de la ville, une cigarette en bouche. Chaque recrachement de fumée s'accompagnait d'un <<ça va aller>>, tantôt alourdi de quelques mots suplémentaires, dans un but purement auto persuasif. Arrivé au temple, l'impérial s'arretta en regardant l'imposant édifice et lâcha en soupirant
-.....ça va pas aller, ça va pas bien aller du tout...

Sa bonne volonté ébranlée, l'impérial s'assit sur la première marche du temple et écrasa sa cigarette contre sa botte avant de lever les yeux vers le ciel, l'admirant comme si il n'allait pas le revoir avant un bon moment. Soudain une sombre pensée le tira de sa désespérante rêverie

'Ou il est le paladin Gyanni? Il est quand même pas en retard?!'

**Paladin** Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 30/06/2006

Le Paladin Gyani Kyam et accessoirement Grand Prêtre du temple de Bélériand fut prévenu par un de ses moines de l'arrivée de Django. L'ecclésiastique sortit du temple, habillé non pas de son armure mais d'une longue toge blanche portant à la fois les armoiries de l'Empire mais aussi la Sainte Croix d'Aariba.

- Gyani: Vous êtes en retard Officier Django Dragovian. Que cela ne se reproduise plus. Les prières n'attendent pas elles. Et vous avez moultes tâches à accomplir.

L'homme s'inclina puis se retourna.

- Gyani: Veuillez donner vos armes au prêtre qui se trouve à votre droite. Les armes sont interdites dans ce lieu saint. Le prêtre à votre gauche vous donnera alors une robe que vous allez devoir porter. Enlevez vos habits et habillez vous de la robe sainte. Mettez la capuche et suivez moi.

Le Paladin se souciait peu de savoir que l'Officier était dans la rue ou non. Ici c'était son domaine, rien n'y personne à part les dieux eux mêmes avaient quelconque pouvoir de régner, il était donc le maître de ce temple.

L'impérial hocha la tête, l'air neutre. Intérieurement l'impérial mourrait d'envie de s'en aller en courant pour fuir cet asile de fanatiques en puissance mais agir ainsi équivaudrait à tirer un trait sur sa carrière. Impassible, il devait rester impassible. Après cinq bonnes minutes de désarmement auprès du moine, littéralement surchargé par tant d'équipement offensif, Django alla enfiler une vieille tunique au ton sombre sentant le renfermé et la lessive bon marché. L'impérial s'accorda quelques minutes de réflèxion intérieure puis ramena sombrement sa capuche sur son visage et rejoignit Gyanni en se déplaçant de façon similaire aux autres moines, les yeux rivés vers les pieds et les mains enfouies dans les manches. Arrivé à la hauteur du paladin l'impérial lui adressa en chuchotant, de crainte de se faire réprimander pour une raison ou une autre telle que le trouble de la paix intérieure et la sérénité des lieux.

-Bon et maintenant, par quoi est-ce que je commence?

La vie monastique allait être difficile pour l'impérial mais il avait décidé de prendre ce stage comme une expérience enrichissante et un entrainement visant à son amélioration morale. De plus si l'occasion prochaine se présentait d'infiltrer un monastère Django saurait comment se comporter auprès des autres moines. Plein de bonnes résolutions l'impérial attendit la réponse de son supérieur pour trois courtes et paradoxalement très longues semaines.

**Paladin** Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 30/06/2006

Gyani attendait Django lorsque celui-ci arriva, la tête basse et les mains enfouis dans leurs manches. Il se mit à sourire, l'homme avait surement dû imiter les moines qui séjournaient dans le temple.

Lorsque Django lui demanda par où il allait commencé, l'homme se retourna alors vers la Sainte Croix d'Aariba qui était mis en évidence par rapport aux autres dieux.

- Gyani: Venez avec moi...

Ils marchèrent silencieusement, une douce odeur chatouillaient les narines de l'officier, l'odeur provenait des bougies allumées dans les quatre coins du temple. Cependant, malgré les bougies, l'ambiance était assez sombre est mystérieuse.. C'était fait exprès: il fallait que les citoyens lambda craigne les dieux et trouvent l'endroit mystérieux.

Arrivé devant l'autel d'Aariba, Gyani posa un genou à terre et tourna la tête vers Django. De sa main il l'invita à l'imiter.

- Gyani: Nous allons prier pour votre salut.

L'impérial hocha calmement la tête et se risqua à une légère plaisanterie

-Vu tout ce qu'il y a à pardonner, on sera pas à l'heure pour le dîner...

Puis Django tira ses mains de ses manches et imita le paladin, se demandant quel chapitre saint de la vie d'Aariba ils allaient énoncer en prière.

**Paladin** Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 30/06/2006

Gyani fronça les sourcils, entendant l'Officier. L'homme tourna la tête et le fixa.

- Gyani: Merci de prendre cette initiative. Vous avez raison, disciple dragovian. Vous allez prier ici toute la journée. Maintenant taisez vous et fermez les yeux.

Le paladin retourna la tête vers l'autel et fit de même.

- Gyani: Ô Aariba, déesse de la concorde, vous qui habitez la Dillia, priez pour nous, pauvre pêcheur. Que votre nom soit sanctifié et que votre volonté soit faites sur cette terre. Pardonnez lui de ses offenses, accordez lui votre bénédiction. Ne le soumettez pas à la tentation et délivrez le du mal....

...Et la prière continua ainsi pendant une bonne trentaine de minutes...

- Gyani: ... Ainsi soit il.

L'homme se tût et attendit que l'officier prononce les derniers mots.

Django rouvrit alors les yeux, soulagé de la fin de la prière. Django sentit bien vite le regard du paladin se poser sur lui. Le pourpre monta rapidement aux joues de l'impérial, peu enthousiaste à achever une tirade religieuse par des mots qu'il estimait dénués de sens. Pour faire bonne impression l'Impérial lâcha quelques mots d'une voix solenelle

-Puisse cette prière se voir exaucée pour le salut de mon âme...

des tintements de cloche retentirent dans les couloirs du temple, annonçant triomphalement les matines et, par la même occasion, le début de la journée pour les moines. A la surprise générale le premier moine à se présenter à l'église n'était autre que Django Dragovian, l'evenement ne manqua pas de susciter moult interrogations parmis les moines, toutes restant sans réponse. Les matines à peine achevées, les moines constatèrent que, une fois encore le moine officier était le premier arrivé au refectoire et dégustait rapidement son frugal repas en prêtant une attention toute particulière à l'orateur récitant de nouvelles louanges à l'addresse d'Aariba.
Ce que les moines prirent pour de la pure gourmandise se révela être infirmé une fois de plus quand Django passa à sa charge de copiste dont il s'acquitta avec un zèle tout particulier jusqu'à la fin de l'après-midi ou le jeune homme disparut mystérieusement des couloirs du temple, les moines supérieurs criant d'ores et déja au scandale et à la desertion. L'impérial réaparut dans le jardin impérial, vétu de son fidèle long manteau ainsi que de ses habituels sabres qu'il avait trop longtemps délaissé pour son aube de moine, aube qu'il conservait fièrement pliée en quatre sous son bras. Arrivé dans les hauteurs de la ville l'officier se retourna et admira non sans une pointe de mélancolie le clocher du temple, s'élevant majestueusement jusqu'au pieds des dieux. Le jeune homme soupira longuement avant de faire volte face et de reprendre sa route vers la caserne, l'esprit mu par de nouvelles résolutions.

Dans les couloirs du temple le calme semblait revenu depuis la découverte d'une lettre signée de la main de l'ex moine, pleine de solicitude envers le paladin est les autres moines.

''Chers amis, dans un souci d'éviter une séparation déchirante j'ai préfèré m'eclipser discrètement, en effet mon stage parmis vous a touché à sa fin et c'est avec un mélange de regrets et de soulagement que je quitte ce temple, regrets car j'ai pu rencontrer des gens formidables en ces lieux, des gens qui m'auront permis de progresser intérieurement, de me connaitre mieux. Mon soulagement quant à lui vient du fait que maintenant je peux retourner me consacrer pleinement à l'aide de la population, que ce soit par ma charge d'officier ou par mes fonctions de médecin.
Quant à vous Paladin Gyanni, je vous donne rendez-vous à l'office de fin de semaine et vous remercie pour votre encadrement tout au long de ces trois semaines.
Par ailleurs, je me suis permis de garder mon aube qui m'a accompagnée tout au long de ces trois semaines. Cet objet qui, de prime abord m'inspirait dégout et tristesse à acquis une importante valeur sentimentale pour moi.

Cordialement,
Django Dragovian

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