Django s'avança calmement dans les couloirs de la caserne qu'il n'avait plus vu depuis quelques jours à cause de douloureuses blessures infligées lors d'une précédente affaire. Même s'il n'était pas encore parfaitement rétabli, comme en témoignait son bras droit en écharpe, l'appel du travail avait été plus fort que son propre état de santé. Arrivé devant la porte de son bureau l'officier fut surpris de constater qu'aucun garde n'était de faction afin de protèger l'endroit. Pire, des bruits de papiers froissés et de tiroirs se faisaient entendre à l'intérieur de la pièce. Instinctivement l'impérial porta son regard sur la serrure de la porte , intacte.
''...qui peut bien être assez fou pour oser fouiller dans mon bureau, surtout à une heure pareille...et surtout qui à pu obtenir la clef pour ouvrir la porte?''
n'écoutant que son courage l'impérial dégaina la dague accrochée à ceinture et ouvrit brusquement la porte en lachant un ''mains sur la tête'' rageur, espérant profiter de l'effet de surprise pour neutraliser son adversaire. La réaction de l'opposition fut une grande surprise pour l'officier, pris à son propre jeu.
-Non, je vous en supplie, je vous donnerai ce que vous voulez me tuez pas!...Officier Dragovian?!
L'impérial rengaina en regardant l'homme assis à son bureau qui venait de jeter une pile de papiers en l'air en levant les mains vers le ciel en guise de soumission avec un air dépité. Faute d'être cambrioleur aguerri, la personne présente dans le bureau n'était autre que Bernard Tulius, le page travaillant conjointement avec Django.
-Que faites vous ici Tullius? vous savez bien que je gère moi-même ma paperasse...
-Oh, je ne le sais que trop officier mais au vu de vos blessures on ne s'attendait pas à vous revoir de sîtot, ni même de vous revoir tout court...Donc j'ai estimé que remettre de l'ordre dans vos dossiers ne vous ferait pas de mal...
-intention louable effectivement, eh bien merci alors, je vais reprendre possèssion des lieux...ah et puis, puisque vous êtes la, allez me convoquer Räth, j'ai à lui parler
Le page hocha la tête et quitta au plus vite les lieux, sans demander son reste. Django ne put s'empêcher de sourire du quiproquo qu'il venait de connaitre, ramassa et entassa les papiers ayant virevolté dans la pièce ,tira le dossier de Räth de son armoire et le posa à plat sur son bureau.