Bureau de Sylphisius

Sylphisius revint en fin de journée à son bureau. Il venait juste de quitter un homme qui s'était mis à son service sans hesitation, et Lycanne, une shamaah qu'il avait "adoptée comme animal de campgnie". Cette dernière reposait dans la chambre du Grand Prêtre suite à une blessure à la patte.

Le vieil homme retourna donc à son bureau. Les nuages masqués le soleil qui se couchait et l'obscurité en était accentuée.
S'installant confortablement dans son bureau, il se mit à lire le parchemin qu'on venait de lui confier, à savoir le rapport d'Astinus Lovyan sur les derniers recrutements. Il consulta le docuement quelques instants, le posa sur le bureau et glissa la tête hors de la pièce.

Alors qu'un domestique passait, il l'interpella et lui somme de faire venir O'Wolf. L'homme n'avait semble t-il pas évoqué la profession qu'il souhaitait exercer.

Aprés qu'un agent d'accueil lui ait annoncé son nom, O'Wolf pénétra dans le bureau de Sylphisius...

Il traversa la salle à grandes enjambées et se stoppa devant l'homme qui l'avait convoqué...

<<Vous m'avez appelé; me voilà. Que souhaitez-vous de moi?>>

Le Prêtre était assis derrière son bureau, son regard fixant O'Wolf au dessus de ses mains croisés. D'un simple geste, il invita son interlocuteur à prendre place dans le fauteuil libre.

"Bien le bonjour Messire..."

Il se redressa et se cala contre le dossier. Il tapota un parchemin placé devant lui.

"Je me suis permis de vous faire mander car j'ai besoin d'avoir une petite information. Peut-être est-ce une erreur d'Astinus... Le recruteur, vous savez... Mais je ne parviens pas à retrouver le metier que vous souhaiteriez exercé au service de l'Empereur. A moins bien entendu que vous ne teniez qu'à être l'un de ses courtisans ...?"

Cette question sembla l'embarasser...

*Un métier? Moi?...*

"Et bien... Je ne sais pas trop... J'ai reçu une éducation, je pourrais donc être faire dans une profession d'ordre intellectuelle mais j'ignore laquelle... Mais je sais aussi me battre! Donc... Hem... N'importe quelle profession me conviendrait..."

Ses mains s'agitaient et son regard fuyait celui de Sylphisius, ses mots ne venaient pas toujours. Il sembla tout d'un coup pris d'une grande timidité et son visage donna l'impression de prendre des couleurs...

Sylphisius ne remarqua pas cette gêne ou si ce fût le cas, ne la montra point.

"Vous n'êtes en aucun cas obligé Messire...Mais si vous y tenez vous pouvez occuper le psote de... Professeur à l'acedemie imperiale ? De nombreuses choses y sont enseignées telles les langues, la magie, ou les lettres."

Il haussa tout bonnement les épaules.

"Professeur? Moi?..."

L'idée de commenter des textes devant une horde d'élèves, plus ou moins à l'écoute, le fit légèrement sourire.

"C'est drôle, mon pére m'aurait bien vu travailler à l'université de Dahaka... Mais je n'ai jamais eu de talent pédagogue... C'est dommage car je ferais un excellent père..."

Il se tut un instant, donnant l'air de réfléchir sur quels goûts et quels qualités et compétences il avait...

"J'aime bien... rencontrer des personnes et... avoir quelques responsabilités sans pour autant vouloir être l'éminense grise de l'Empire... L'armée me plaît bien aussi mais je préfére rester cloitré dans un bureau gratter de la paperasse à longueur de journée..."

Sylphisius fût surpris de la réponse. Lui qui prefererait si sa santé et son âge le lui permettait parcourir le pays pour braver de nombreuses aventures... Mais il devait avouer que de la manière dont il travaillait, il était au plus prés de l'Empereur et pouvait combiner profession et religion, ce qui pour beaucoup n'avait aucune différence.

"Sinon je pense avoir bon nombre d'autre choses pour vous..."

Il releva un parchemin et lut ce qui lui paraissait correct.

"Scribe dans l'armée imperiale... Vous seriez en partie detaché à l'ordre du commerce et à moi même. Vous devriez écrire bon nombre de rapports sur les actions entreprises, s'occuper des demandes finançières de l'armée auprés de Messire Misakith, notre cher Conseiller du Trésor. La tâche serait lourde, mais le travail non pas ininteressant."

Il parcourut encore quelques lignes et tapota sur sa feuille.

"Voilà qui pourrait vous plaire ! Détaché à la diplomatie. Vous auriez pour mission de traiter avec nos alliés, de proposer des traités, d'en detruire d'autres, de faire des rapports ! Un enorme travail sans doute avec beaucoup de dangers, mais quoi comme plus belle autre place ?"

Il continua à descendre sur son parchemin.

"Comme je vous le disais sinon, professeur est une possibilité. Mais je ne connais pas bien le domaine, et il faudrait vous mettre en relation avec Messire Lanos, l'assistant de Messire Gardien lequel est il me semble absent."

O'Wolf leva le sourcil, il aurait imaginé beaucoup de professions possibles mais être scripte!... Oui, c'est vrai, cela devait lui convenir en fin de compte, mais était-ce un métier calme? Car c'est cela qu'O'Wolf recherchait en priorité: le calme et le recul du froid intérieur d'un modeste bureau rempli de papepace et de vieux livres... Boarf! Si on lui envoyait tout par courrier ça ne devait pas être trop mal après tout... Il n'aurait à perdre que son léger tein basané mais qu'est-ce que cela lui ferait? Il est un habitant de l'Empire de la Kalinka par des régions du Sud le grain de peau ne doit pas être foncé mais fin et délicat.

"Il a t-il une période d'essai ou quelque chose dans ce genre?, demanda t-il en signe d'approbation."

Sylphisius inclina légèrement la tête.

"Oh je pense qu'aprés quelques petites explications vous ne devriez avoir aucun problème !"

Il se redressa sur son fauteuil pour expliquer la chose.

"Je ne connais pas bien l'armée mais je pense surement qu'il vous sera attribué un grade. Vous serez quoi qu'il en soit sous le dependance du Général Alliage. Je pense qu'il sera possible de vous amenager un bureau à la caserne. La plupart des missives passeront par vous, autant en provenance qu'en partance."

En effet bon nombre de personnes ne savaient que trop mal écrire.

"A la demande du général, vous devrez rediger des rapports. Comme je vous le disais vous devrez prendre contact avec Messire Misakith pour verifier si les depenses sont acceptables. Et enfin vous serez également assigné à la bibliothèque... Vous y aurez libre accés et serez à même de faire des recherches."

Il secoua la tête.

"J'informerai le général et... Oh pourquoi pas..."

Sylphisius se leva et se dirigea vers la porte. Il cria au dehors :

"Mandez donc le Général !"

Un soldat partit et revint, aevc les informations recherchées:

- Euh... Il semblerait que le Général Alliage ne soit plus à Bélériand... D'après les informations que j'ai pu glaner, il serait en ce moment en sécurité au temple de Vesperae suite à on ne sait trop quelle embuscade.. Des missives ont deja été redirigées vers le temple pour le maintenir au courrant, on attend toujours qu'il emette quelque chose mais bon... S'il est au temple c'est surement pas pour 2 ou 3 écorchures.. Enfin c'que j'en dis moi...

Il marqua une légère pause de reflexion puis dit:

- Vous préférez attendre son retour ou vous voulez utiliser l'un des messagers ?...

( J'suis sur que je pourrais être à demi mort à Gathol que vous trouveriez encore un moyen de me mettre du boulot )

O'Wolf eut un léger sursaut. Ses yeux se mirent à pétiller d'une fougue revageuse et son coeur se mit à battre du rythme des jeunes patriotes protégeant leur idéaux nationaux.

Inconsciemment, sa main se posa sur le pommeau de son épée et son pouce poussa le début de la lame hors du fourreau.

Il se retourna d'un bond vers Sylphisius et s'écria, la voix tremblante d'émotions:

"Ce serait un véritable honneur si je pouvais aider maitre Alliage dans sa quête."

Sylphisius agita la main pour repondre au soldat.

"Je m'en occuperai..."

Une fois que celui-ci fût sorti, il considera la proposition d'O'Wolf. Il lui sourit gentillement voyant que celui-ci pensait combattre.

"Pas d'inquietude messire, il semble que le Général soit chez nos alliés. Mais vous pourriez si vous le souhaitez aller le récuperer accompagné d'une charette ?"

Ses yeux se plissérent et ses sourcils se froncérent: n'aurions-nous pas confiance en moi?
Son visage se contracta mais O'Wolf se plia qu'en même au ordre:

"Bien, j'irai."

Un garde tappa à la porte tel un bourin, et entra sans attendre la mointe invitation de la part de Sylphisius. Il tenait dans sa main un gigantesque bouquet de fleurs accompagnée d'une carte.

Scusez de deranger, mais grand prêtre vous avez reçu ça de la part d'une dame.

Posant le bouquet sur la table il s'en alla en s'inclinant pitoyablement et sortit. Dans le bouquet une petite carte était adressé a Sylphisius.

Citation :

Cher grand prêtre,

Je vous fais parvenir ce bouquet a la suite du bal qui eu lieu hier soir. Je ne sais si ce que Misakith m'a dis résulte d'une plaisanterie, mais parait il vous lui auriez donné des cours de danse. En tout cas, que vous y soyez pour quelque chose ou non recevez humblement ce modeste present. Vous pourrez ainsi en decorer l'autel de votre temple.

Bien a vous, avec toute mon affection, Dame Lunha eximpériale.

Ps: j'y ai glissé une bouteille de vin d'argelas au milieu du bouquet

A peine le garde fût il resortit que celui-ci put entendre le Grand Prêtre pousser un rugissement qui s'averai être un rire plutôt marqué.

"Par Aariba..."

Il tapait du poing sur la table et riait presque aux larmes. Un simple regard vers O'Wolf le ramena à la raison.

"Pardonnez moi..."

Il posa le bouquet à côté du bureau pendant qu'un autre garde entrait sans invitations et glissait un mot à l'oreille de Sylphisius dont le visage s'illumina bientôt.

"Ah parfait ! Messire O'Wolf, il ne semble plus necessaire de quitter la ville. Le Général quelque peu blessé est de retour en villeet vous le trouverez sans doutes à la caserne !"

"Aariba soit louée !"

Sylphisius se desinterresa entierement de ses parchemins. D'un simple bond, il fût sur ses pieds. Sa cape rejoint ses épaules avec élégance, et il saisit son chapeau d'un geste majestueux.

"Je vous suis mon chèr Sliterin !"

Le lendemain, Sylphisius put regagner ses bureaux. Les récoltes se terminaient et il était tempms, au grand damne du prêtre, de travailler. Saisissant un ample rouleau de parchemin, il l'étala devant lui.

Pendant prés de deux heures, entre rêvassement et pipe, il redigea deux missives pour le Général des Armées et le Tresorier. Aprés ce travail fastidieux, il prit la direction de la salle du trône dans l'unique but de rendre compte à l'Empereur des affaires de son Empire.

Amele avait besoin de parler , et , ce rappelant du grand pretre present lors de l'accouchement de Lemy , elle decida d'aller vers la voie de la sagesse .
Elle souffla devant la porte avant de frapper quelques coups de douceur .

Les bruits qui s'échappaient du bureau s'interrompirent immédiatement. Pendant quelques instants il n'y eut aucun son et finalement une domestique ouvrit la porte avec crainte. Celle-ci avait eu peur que Sylphisius ne revienne avant qu'elle est eut le temps de disposer. La vue d'Amele la rassura.

"Bonjour vot'Dame. L'Grand Prêtre l'est pas là. Il visite l'Empereur. Mais il n'tardera pas à revenir, soyez en sûr."

Elle ouvrit encore plus la porte.

"Je vous conseille d'l'attendre ici même, ou bien dans le hall, devant la salle du trône...?"

La domestique était déjà partie depuis longtemps. La nuit menaçait de tomber. Enfin les pas du Grand Prêtre resonnèrent dans le couloir. Lent et fatigué, on ne pouvait se méprendre. Si Sylphisius fût surpris en trouvant Amele dans son bureau, il ne le montra pas. D'un sourire bienveillant il la salua.

"Bien le bonsoir, gente dame Que me vaut l'honneur de votre visite ?"

Le vieil homme contourna son bureau et s'installer aisément dans son fauteuil, à l'écoute de la jeune femme.