L'individu atterrit tout près des murrailles afin de ne pas effrayer la populace de la cité. Il devait tout de même avouer que la simple présence d'un homme de sa race pourrait bien en déstabiliser plus d'un à des lieux envirronnants. Rétractant à nouveau ses ailes sous sa cape, il se remit en route à travers les sentiers obscurs de la ville, mais cette fois de terre ferme. C'est toutefois d'un pas chambelant qu'il finnit par tourner le dernier arrondissement familier à son égard.
Il n'en crut d'abord pas les yeux. Son établissement était toujours là, bien présent et toujours en pièce. Le demi-dragon s'en approcha et poussa la porte à la poignée ornée de serpentins dont lui-seul possédait le crédit de la fabrication. Une vague incomparable de poussière emplit l'air environnant avant de laisser place à une obscurité que même la lune ne put percer. Un claquement de doigt suffit toutefois à illuminer la chandelle la plus près.
Trollfarceur s'en approcha doucement afin de constater les multiples toiles arachnides lorgnant les murs de long en large. Il s'enquît alors de retirer quelques draps par-ci et par-là afin de jeter un coup d'oeil à ses oeuvres des temps précédents. Ils y étaient tous intacts, sans une égratignure.
Je ne sais plus combien de temps j'ai quitté, mais je me rémorerai toujours le moment où j'ai laissé tomber mon passé... En regardant tout ce travail, je prend enfin conscience de la lumière qui berçait mon oeil fin à l'époque. Je ne suis maintenant plus qu'ombre et bruit de moi-même, plus qu'une pâle copie aux pouvoirs incomparable à celui que j'était il y a tant. Sauront-ils m'accepter à nouveau au sein de l'empire? Pour l'instant cette question me semble bien trop dérisoire...
L'individu trouva la pièce qui lui faisait office de chambre puis laissa tomber son corps dans l'immense lit au couvrail de dragon. Il ferma les yeux, gardant en tête d'annoncer son retour au petit matin... à ceux qui voudront bien en garder souvenir.