La nuit avait déployée son grand voile sombre sur le continent depuis déjà plusieurs heures. Le ciel, sans nuages, dominé par une lune blanche et pure, laissait apparaître de nombreuses étoiles. Une légère brise soufflait et dans l'obscurité, la forêt, mer d'ombre mystique effrayant enfants et supersticieux, semblait calme; tout autant que l'homme progressant sur le sentier. Marchant d'un pas régulier, le voyageur avançait à un bon rythme. Dissimulé sous une cape rouge vermillon surmontée d'une capuche rabattue sur sa tête, seule la partie inférieure de son visage était visible, laissant apparaître une barbe naissante. Il portait aux pieds une paire de bottes qui, à en juger par leur état avaient beauocup servies. Visiblement, aucun autre matériel d'aucune sorte n'encombrait le voyageur. Perdu dans ses pensées, il continua sa route vers Bélériand.