Le journal d'Hotohori : tome 1 et 2

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 9 :

Ne voulant croire à ce qu’on lui avait dit, Hotohori se précipita vers la chambre. Elle ouvrit les portes en grand et regarda en direction du lit. Son visage prit une expression de douleur et de souffrance. La bouche a demi ouverte, elle ne savait si elle devait rugir de colère ou gémir de douleur. Elle secoua sa tête de droite à gauche. Non... Non.... elle ne voulait pas croire en cette vision. Elle posa une main sur son sein gauche, comme pour calmer son cœur qui bondissait dans sa poitrine. Malgré elle, ses doigts crispés lui griffaient le buste. Mais cette douleur était tellement ridicule comparée a celle qu’elle éprouvait au plus profond de son être, qu’elle ne se rendait pas compte que du sang coulait sur sa peau. Elle aurait préféré se crever les yeux plutôt que de voir la scène qui s’offrait à elle.
En titubant, les pieds traînant au sol, Elle avança lentement vers le lit. De sa blanche main aux doigts frêles et tremblants, elle tira les draps chauds et humides de sueur. Dessous se trouvaient les corps nus et enlacés de Yurak et Chacha. Le demi ange avait fait avec cette fille ce qu’il n’osait faire avec sa propre femme. lorsque Yurak ouvrit les yeux, sentant l’air frais de la pièce sur son corps, Il eut juste le temps d’apercevoir les longs cheveux d’airain et le kimono blanc disparaître derrière la porte. Hotohori s’enfuit en pleurant à chaudes larmes. Elle voulait fuir de cette maison, de cette ville, de ce pays, aussi loin que possible de cet homme qui la dégoûtait.
Dans le couloir, elle bouscula I Mc. Il la retint par la manche de son kimono et la précipita dans ses bras, l’emprisonnant dans l’étreinte de ses muscles puissants. Hotohori pleurait en silence contre ce torse qui la rassurait. I Mc, sans dire un mot, le menton contre le front de la jeune fille et respirant le parfum de sa chevelure, caressait les longs cheveux lisses et noirs pour essayer de réconforter celle qu’il aimait.
Au bout d’un moment, il ne put s’empêcher de prendre dans ses doigts le menton de la jeune fille et de déposer un baiser sur ses lèvres. La jeune fille lui rendait ce baiser. Elle avait lutté contre cette passion pour ne pas trahir son mari mais maintenant, le lien qui l’unissait à Yurak ne valait plus rien. Ils restèrent unis par ce baiser longtemps. I Mc passa sa main sur la poitrine de la geiko, caressant ses seins du bout des doigts. Hotohori s’arracha à l’étreinte de son amant. "Ne fais pas cela. Laisse moi du temps. je ne veux pas me donner à toi dans un moment de faiblesse"

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 10 :

Les yeux remplis de tristesse de Hotohori faisaient battre le cœur de I Mc de haine envers Yurak. Tout autant que Hotohori, il voulait laver cet affront. I Mc avait déjà désapprouvé certaines décisions de Yurak. Cependant, il l’avait toujours suivit même si il n’était pas toujours en accord avec le chef des Via Infinito mais là, le demi ange allait beaucoup trop loin.
I Mc emmena Hotohori dans l’un des petits salons de la maison. Il la fit asseoir sur l’un des sofa. Il allait lui demander quelque chose mais Hotohori ne lui laissa pas le temps d’ouvrir a bouche. Dans un sanglot, elle lui confia.
« Je retourne au Japon dès demain. Je ne peux pas rester à Vesperae à cause de… »
I Mc l’interrompit. Il se leva d’un coup et commença a faire les cent pas dans la pièce avec nervosité.
« Mais bien sûr ! c’est sans doute la chose la plus absurde que tu aies dite depuis longtemps ! Retourne au Japon ! retourne pleurer sur la tombe de ton Kamui et fait toi sepuku !
Il s’arrêta et fixa Hotohori.
« mais sois sûre d’une chose Hotohori, si tu fuies maintenant, Tu ne pourra jamais laver l’affront que Yurak vient de te faire. »
Hotohori était à la fois choquée par l’agressivité de la voix de I Mc et attendrie car malgré sa colère, il se souciait vraiment d’elle et semblait contrarié qu’on lui ai fait du mal.
Elle baissa les yeux. I Mc avait raison. Le jeune homme s’agenouilla devant Hotohori et posa ses mains sur ses frêles épaules.
« Regarde-moi ! » cria I Mc en approchant son visage du sien,
Elle releva la tête et plongea ses grands yeux noirs dans ceux de son amant. La colère qui régnait dans ses yeux avait laissé place a un regard attendrit.
« Si tu me dis maintenant que tu ne retourne pas au Japon et que tu as la force de te venger, je te suivrais. Mieux ! je te propose de créer notre propre clan. »
Hotohori regardait I Mc droit dans les yeux. Puis elle lui répondit :
« La haine qui m’anime désormais envers Yurak me donnera la force de me venger. Ta proposition m’intéresse, créons la guilde sans tarder. »
Hotohori se retourna brusquement en direction de la porte. Yurak se tenait devant eux. Il avait voulu rattraper sa femme mais il s’aperçut en entrant dans le petit salon que jamais elle ne lui reviendrait. La jeune fille aperçut une étrange lueur dans le regard du demi ange. Etait-ce de tristesse car il avait perdu l’amour que sa femme lui portait ou de haine envers ses deux anciens amis les plus chers qui le trahissaient en conspirant dans sa propre maison. Hotohori fixait son mari, les yeux remplis de haine. Elle n’eut pas besoin de lui dire à quel point elle était déçue par son comportement, il avait compris. Sans dire un mot, Yurak tourna les talons et ressortit de la pièce. On entendit ses pas s’éloigner peu à peu. Le soir même, I Mc et Hotohori quittèrent le manoir des Via Infinito.

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 11 :

A partir de ce jour, la vie changea pour I Mc et Hotohori. La geisha s’était servie de l’argent gagné comme chasseuse de prime chez les via pour se proclamer impératrice et surtout divorcer de Yurak. Elle se jura de faire payer à Yurak son affront. Très rapidement, elle mis au point un réseau d’espionnage et était facilement renseignée sur tout ce qu’il pouvait se passer dans Vesperae.
Elle vivait à présent de ses rentes et menait une existence paisible avec I Mc son futur époux. Elle avait fait venir du japon quatre des meilleures Geisha du monde pour satisfaire ses moindre désirs. La première geisha a avoir foulé le sol de Vesperae fut Miaka : elle devint rapidement la confidente d’Hotohori, gardienne de ses secrets les plus inavouables. l’accompagnant dans ses moindres déplacement et veillant sur elle en permanence. La seconde Geisha à être entrée au manoir au service de l’impératrice fut Aya. Elle était réputée pour être la meilleure joueuse de shamisen de tout le pays du soleil levant. Hotohori sollicitait souvent ses talents musicaux Lorsqu’elle recevait des hôtes , lorsqu’elle se sentait fébrile ou lorsqu’elle travaillait aux affaires de la guilde. Bientôt, la sœur d’Aya, nommée Akaya avait rejoint les appartements d’Hotohori. Au Japon, elle avait divertit l’empereur lui même par sa grâce et son aisance. Akaya était une danseuse émérite. Elle utilisait ses éventails à merveille, comme si elle les avait toujours eut dans les mains. Elle ravissait à présent par ses danses les yeux de l’impératrice Hotohori, toujours accompagnée par le shamisen, dont les cordes caressées par les doigts fins d‘Aya étaient toujours juste.
La dernière Geisha à être entré au service d’Hotohori était Sayuri. Elle n’était pas vraiment une geisha mais c’était sans doute la meilleure guérisseuse de tout le Japon. Elle était chargée chaque jour de préparer les mets les plus fins à sa maîtresse et Lorsqu’Hotohori se portait mal ; elle lui proposait toujours des massages et un thé dont les vertus soulageaient le mal dont l’impératrice souffrait.
Hotohori se devait de toujours offrir à ses interlocuteurs une mine rayonnante car son futur époux l‘avait nommée Grande ambassadrice du clan. Son devoir était donc de se rendre dans les royaumes voisins et de souhaiter les respects du clan aux souverains des royaumes les plus proches. Elle connu de nombreux amis dans ces royaumes.
De son côté, I Mc s était constitué une grande armée et avait nommé pour commandant son plus fidèle guerrier, conseiller et ami : Touriki.
Un soir, Hotohori et I Mc considérèrent que tout ce qui avait été fait pour le clan était bon. Puis, pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, ils se laissèrent aller à leur passion lorsque tout fut en ordre…

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 12 :

Hotohori entraîna I Mc dans sa chambre. Elle ordonna aux servantes de sortir. Lorsqu´ils furent seuls, elle ferma la porte a clé. Se retournant, elle dévisagea son amant, lui lançant un regard sulfureux. Elle s’approcha de lui lentement. Son cœur battait la chamade. Elle embrassa I Mc langoureusement, tout en tirant sur le nœud de sa ceinture. Lorsque l’étoffe de soie blanche tomba à terre, I Mc la saisit fermement par les hanches et la plaqua contre lui. Il faisait glisser ses mains le long des reins de sa compagne. Tous deux continuèrent à s’embrasser et se caresser longtemps. I Mc prit fougueusement Hotohori dans ses bras et se dirigea vers le lit. Elle poussa un petit cri de surprise suivi d’un rire gêné. Elle posa sa tête sur son épaule. Les bras de son amant la rassuraient. IMc jeta sa futur femme sur les draps. S’allongeant sur elle, il fit glisser le kimono le long des épaules de la geiko jusqu’à laisser paraître son buste. il lui embrassait le cou et la poitrine tandis qu’elle ôtait les vêtements de son amant. Lorsqu’il fut nu, il arracha le reste de kimono qui couvrait le corps de la jeune fille. Son corps pâle s’offrait à présent aux yeux de son amant. Elle eut les joues teintées de rose.
Tout en lui caressant les cuisses, il entra en elle. Elle poussa un petit cri de douleur
Bercée par les mouvements de reins de son amant, elle gémissait de plaisir. Lui, l’embrassant avec passion, frôlait de bout des doigts les seins durcis par le désir et la volupté. Hotohori caressait le dos de son amant, parfois, elle ne pouvait s’empêcher de crisper ses doigts de plaisir, plantant ses ongles dans la chair d’I Mc. En réponse à ses griffures, son amant la mordait dans le cou.
Enfin, une chaleur libératrice parcourra le corps de Hotohori. Elle cria de plaisir. Il s’en suivit un long soupir de satisfaction. I Mc prit les mains de celle qu’il aimait et les plaquait contre les draps froissés par leur passion. Ses mouvements de reins s’accélérèrent. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il gémit de plaisir avant de s’affaler sur le corps de sa compagne. Hotohori ferma les yeux lorsqu’elle sentit le liquide fertile couler en elle. Elle enlaça son amant dans une étreinte fébrile. Elle sentait le cœur d’I Mc battre contre le sien et se calmer peu à peu. Ils restèrent ainsi encore un moment, lui la dominant de son corps luisant de sueur, ne faisant encore qu’un et oubliant tout le reste...

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 13 :

Le lendemain, Hotohori partit de bonne heure vers l’une des guildes avoisinantes comme elle le faisait chaque matin afin d’apporter les salutations et les respects quotidiens. Elle prit donc sa jument à la robe blanche, aussi immaculé et rayonnant que le kimono de soie de l’impératrice. Elle était suivie par Miaka qui chevauchait quand à elle un jeune cheval gris. Toutes deux prirent le chemin qui traversait la forêt au sud de Sarosa. Elles montaient en amazone afin de ne pas déchirer leurs kimonos de soie si délicats. Comme à son habitude, Miaka avait noué ses cheveux en un chignon qui ressemblait à une grosse pêche sur le sommet de son crâne. Elle portait un splendide kimono très pâle. On aurait dit que c’était le crépuscule lui même qui avait teint son kimono tant les couleurs orangée étaient vives.
Les deux jeunes femmes discutaient des futures noces de l’impératrice et de son promis lorsqu’elles furent surprises par une demi douzaine d’ombres qui les cernèrent rapidement. On aurait dit que c’était les esprits des arbres qui étaient sortis des troncs de la forêt. Mais les arbres ont ils un esprit aussi maléfiques que cela ?
Les hommes en noir pointèrent leurs armes vers les deux femmes. Miaka était terrorisée tandis qu’Hotohori, maintenait toujours son regard fier, fixant les uns après les autres les ombres maléfiques. Un des homme saisit la bride de la jument immaculée. Hotohori porta la main à son katana mais les assaillants étaient bien décidés à ne pas la laisser faire. Deux d’entre se précipitèrent sur elle et la désarçonnèrent. Miaka hurla. Hotohori la regarda subir le même sort puis, jetant au hasard son regard sur l’une des ombres elle rugit :
« Que voulez vous ! Allons montrez vos visages ! bandes de lâches ! 6 contre 2, ça ne vous fait pas peur ?»
L’une des ombres se mit à rire.
« Le patron avait bien dit que tu était provocante, jeune impératrice, mais cela nous est bien égal, Tout ce qu’on veut, c est te tuer et le maître ne voulait pas prendre de risque. La récompense pour ta tête est énorme ! »
Hotohori se releva. Deux gardes lui tenaient les bras. Un autre tenait Miaka, à genoux au sol, en joug , pointant son arc long sur la tempe de la jeune fille terrorisée.
Hotohori connut la peur à cet instant, mais pas pour elle même, pour celle qu‘elle considérait comme sa sœur. Celui qui venait de parler s’approcha d’Hotohori. Il sortit son épée. A ce moment là, Hotohori lui donna un coup de pied entre les cuisses. Il y eut un cri étouffé. Les hommes qui tenaient les avants bras d Hotohori eurent une seconde de relâchement. Elle arracha ses membres aux mains des brigands et se lança vers Miaka. L’archer avait changé son angle de tir et pointait à présent son arc sur Hotohori. Celle si s’arrêta net mais au moment ou il allait décocher sa flèche, Miaka se jeta sur lui et la flèche se perdit dans un buisson environnant. Hotohori prit la main de Miaka et toutes deux coururent du plus vite qu’elle pouvaient vers la jument blanche. Hotohori monta , déchirant la moitié de son kimono et tira Miaka qui s’installa derrière tant bien que mal. La jument partit au galop. Quelques flèches sifflèrent à leurs oreilles. Restait un problème, les 2 hommes à dix mètres de la qui barraient le passage à la jument. Hotohori flatta l’encolure de sa brave monture qui était probablement aussi courageuse qu’elle. La jument partit au triple galop et laissa juste le temps aux deux derniers voyou de se jeter sur le coté de la route.

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 14 ;

Hotohori traversa à toute vitesse la forêt jusqu'à atteindre le cimetière puis, elle arriva aux ruines de Gathol. La pluie lui fouettait le visage. Miaka pleurait en silence, traumatisée par ce qu‘il venait de se produire.
Lorsqu’elles entrèrent dans Gathol, Hotohori fut comme poussée par une force mystérieuse vers un étrange manoir. Les grilles s’ouvrirent devant elle sans qu’elle puisse se l’expliquer. Elle traversa la cour puis entra timidement dans la grande bâtisse ne sachant ce qu’elle allait trouver la. En entrant dans le hall elle fut surprise de se trouver nez à nez avec le Chapelier Fou. Il fit un grand sourire et déclara à son grand étonnement.
« Laissons entrer le soleil, la terre vous dit Hello ! ». Hotohori resta sans voix. Le chapelier Fou, visiblement perturbé par l absence de réaction des deux jeunes femmes sortit des fiches, les lu attentivement puis récita :
« Chères hôtes, salutations, soyez les bienvenues dans mon humble demeure. » Il y eut à nouveau un silence puis le chapelier déclara avec un air de léger d’égout « ugh ! vous êtes dans un drôle d ‘état, regardez, ruisselante de cette eaux de pluie si sale et les vêtements déchirés jusqu’aux cuisses, On ne vous a pas fait de mal au moins ? »
Hotohori claquait des dents, tout comme Miaka. Le Chapelier Fou les amena près de l’immense cheminée dans une pièce voisine.
« Vous avez besoin d aide n ‘est ce pas ? racontez moi tout »
Hotohori raconta l’embuscade dont elle avait été victime. Puis le chapelier se leva. « ce qu’il vous faut, c est une escorte, Je connais les personnes qu’il faut, je pourrais facilement vous en constituer une.
Le chapelier alla se servir un verre de vin. Il en offrit un à Hotohori et à Miaka.
« mais je ne rends pas ce genre de service gratuitement, je suis prêt à vous aider mais il faut y mettre le prix »
Ainsi, Hotohori et le chapelier fou conclurent un accord.
Lorsqu’elle ressortirent toutes les deux du manoir, la pluie avait cessé. Miaka s‘indigna auprès de sa maîtresse
« Vous ne devriez pas pactiser avec un homme aussi étrange! n’avez vous donc pas peur du ridicule ? »
Miaka n’eut pour toute réponse qu’un sourire amusé. Lorsqu’elles retraversèrent la forêt, les voyous qu’elles avaient fuit gisaient dans un bain de sang.

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 15 :

Dès les premières lueurs d’une journée d’été qui s’annonçait caniculaire, IMc convoqua son plus fidèle soldat Arèk. Lorsque le garde entra dans la chambre de son souverain, Il comprit en un regard qu’aujourd’hui serait le jour le plus important de toute son existence. Il allait rendre le plus grand service qu’un serviteur puisse rendre à son maître. IMc sortit de sa chambre suivit d’Arèk. Le souverain avait revêtu son plus bel habit d’apparat. Il portait à sa ceinture l’épée de son père, celle la même qu’il lui avait donné avant la fuite de son royaume natal. Ils longèrent un couloir puis IMc frappa à la porte de la chambre de Touriki. Celui-ci, encore étourdit par le sommeil profond duquel on l’avait sortit sentit son cœur bondir dans sa poitrine lorsqu’il vit son ami vêtu de la sorte. Tout comme Arèk, il comprit en un regard. Il acquiesça et referma la porte.
Cinq minutes plus tard, Touriki se dirigeait vers les écuries. Lui aussi avait revêtu ses plus beaux vêtements. Son cheval était prêt. Il dévisagea IMc et Arèk qui étaient déjà en selle. Sans dire un mot, Ils sortirent tous trois du manoir.
Ils disparurent toute la journée, laissant Hotohori dans un état d’inquiétude profonde. Ce ne fut que le soir, lorsque le dernier rayon du soleil disparut à l‘horizon, que Touriki réapparut. Il entra dans la chambre d’Hotohori. Celle ci semblait plus pâle qu’à son habitude. Elle se brossait les cheveux devant son grand miroir. Dès qu’elle aperçut le reflet de Touriki qui se tenait derrière elle, elle lui demanda, l’air inquiet :
« Où étiez vous partis tout les trois ? »
« Je suis revenu seul » répondit Touriki
Hotohori posa la brosse sur la table devant elle et rangea ses mains dans les manches de son kimono. Elle continua sur le même ton.
« J’attendais une réponse plus précise mais je m’en contenterais. »
Il y eut un long silence. Touriki se demandait si il devait se retirer lorsque Hotohori reprit, sans même charger sa voix d’émotions..
« Alors , c’est donc fait. Il fût un homme courageux. C’est sans doute pour cela que je tenait tant à lui. Il restera l’homme que j’ai aimé et que j’aimerais le plus durant toute cette vie »
Elle continua , tout en fixant le reflet de Touriki dans son miroir :
« As t il dit autre chose ? »
Touriki hésita mais lui répondit d’un air autoritaire, « Il vous laisse la guilde et il a ajouté… que je devais vous annoncer que sa dernière pensée fût pour vous et qu’il vous aimait encore lorsque son âme quitta son corps. »
« Merci Touriki » dit Hotohori toujours avec la même voix dénuée de sentiments. « Tu peux disposer maintenant »
Touriki aurait sans doute haï Hotohori pour son attitude si il n’avait pas aperçut dans le miroir toutes les larmes qu’Hotohori avait versé et qui avaient coulé en nombre sur ses joues roses.

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 16 :

A partir de ce jour, Hotohori ne sourit plus. Elle ne se battait plus et même les petits plats que Sayuri lui préparaient n’arrivaient à exciter son appétit. Elle avait considérablement maigri et gardait le lit en permanence. Miaka et les autres geisha suppliaient Sayuri d’utiliser ses talents de guérisseuse mais Sayuri répondait toujours la même chose :
« Ce n’est pas avec un remède que l’on guérit les maux de l’âme »
Chaque soir, Hotohori hurlait en s’accrochant au kimono de Miaka qui voulait regagner sa chambre pour la laisser dormir. Hotohori avait perdu sa fierté d’impératrice et se comportait comme une enfant.
« Pourquoi ne m’a t il pas adressé un dernier adieux ! Pourquoi est il parti ! » Miaka restait au chevet de sa maîtresse jusqu'à ce qu’elle s’endorme.
Torturée par l’ombre de son amour perdu, Hotohori était régulièrement fiévreuse et délirait. Sayuri ne craint qu’elle ne cède à la folie. Il fallait faire quelque chose avant que la déchéance de son impératrice ne soit totale. Un soir, elle allait essayer un autre remède à ce mal. Hotohori avait sombré dans une semi-inconscience une fois de plus et Sayuri la laissa quelques instants seule dans sa chambre pour préparer une nouvelle infusion. Pour une fois, elle avait relayé Miaka, trop épuisée ce soir là pour faire face aux délires de l’impératrice. Lorsque Sayuri entra dans la chambre avec la tisane, elle fut surprise de trouver toutes les bougies de la pièces éteintes , Elle les avait pourtant laissées allunées. Voyant que la fenêtre c’était ouverte avec le vent elle se dit que les chandeliers avaient été balayés par un courant d’air. Sayuri posa le plateau qu’elle tenait des deux mains sur un guéridon en ébène. Elle s’approcha de la fenêtre , écarta de son visage les rideaux qui lui caressaient les joues, poussés par le vent. Lorsqu’elle vit la lumière de la lune éclairer les dalles claires du balcon, Sayuri poussa un cri. Une ombre venait de s’enfuir en sautant de la terrasse. Un rôdeur s ‘était introduit dans la chambre d Hotohori. Refermant la fenêtre, elle ralluma une chandelle et l’approcha du visage de sa maîtresse. La pauvre avait les sourcils froncés, elle étouffait. Un peu de salive s ‘écoulait de sa mince bouche. Sayuri cria de plus belle, alertant Aya , Miaka et Akaya.
Lorsque Miaka, dont la chambre était la plus éloignée, entra dans la suite de l‘impératrice, Sayuri venait de plonger un doigt au plus profond de la gorge de sa maîtresse, la faisant vomir dans un bac qu’Aya avait apporté. Akaya rallumait les bougies et pleurait l’empoisonnement de sa maîtresse. Hotohori vomit en grande quantité. Puis Sayuri s’approcha de Miaka avec le bac.
« regarde » lui dit Sayuri.
Miaka jeta un œil dégoutté sur la bassine. Puis elle regarda de nouveau Sayuri
« Qu’est ce que c est » ?
« Une feuille d’or. on l’utilise pour les empoisonnements royaux. Celui qui a fait ça respecte l’impératrice mais apparemment, elle devient trop gênante pour lui.»
« Nous trouverons l’auteur de cette atrocité plus tard. Pour l’instant, Il faut soigner notre maîtresse. »
Les geisha s’affairèrent autour du lit deux jours entiers. La troisième nuit, Sayuri savait que Hotohori était à l’agonie. Elle souffrait beaucoup et se tordait de douleur en gémissant. Sayuri se mit à pleurer .. elle chuchota à Miaka
« Elle ne passera pas la nuit… à moins d’un miracle »

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 17 :

Les geisha s‘étaient rassemblées autour du lit de l’impératrice. Maintenant qu’il n’y avait plus rien à faire, elles priaient, berçant les dernières heures de leur maîtresses de leurs chants sacrés. Déjà les coursiers avaient été envoyés dans tous les royaumes voisins pour annoncer le décès imminent. Les membres du clan se succédaient dans la chambre pour voir une dernière fois l’impératrice en vie. Aya avait laissé le shamisen et avait pris un violon. Elle jouait un requiem en pleurant. Miaka tenait les mains de sa maîtresse et les embrassaient. Sayuri se tenait devant la fenêtre. L’empoisonnement de sa maîtresse la dépassait. Elle aperçut soudain dans la cour du manoir un cortège de sept hommes portant les couleurs de la guilde alliée : l’Empire. Sayuri sortit et vint les accueillir. Elle s’inclina
« Merci de vous être déplacé pour témoigner une dernière fois de votre sympathie à l’impératrice. »
L’un des hommes ôta gracieusement sa cape. Sayuri reconnut le grand conseiller Amadeus.
« Je ne viens pas pour lui dire adieux , mais pour la soigner» répondit il fixant de son œil d’un vert profond la geisha.
« Mais, il n y a plus rien à faire, j ai tout essayé ! » s’exclama la geisha
« Vous n avez pas essayé la médecine elfique » dit Amadeus en souriant à la geisha. Celle si baissa les yeux. Quelques secondes plus tard, Amadeus entra dans la chambre de Hotohori. Les 6 hommes qui l’accompagnaient étaient des guérisseurs elfiques. Ils ôtèrent leur capes, laissant découvrir à toute la cour leur beauté et leur pâleur.
« il serait préférable que vous sortiez. La médecine elfique doit rester un secret » Dit Amadeus en se retournant vers tous les courtisants.
La cour sortit. On resta dans le couloir longtemps. Ces instants firent réfléchir Miaka et Sayuri. Qui pouvait détester Hotohori au point de l’empoisonner ?
« Mais bien sûr, pourquoi on y a pas pensé plus tôt ! » s’écria Miaka. « c’est Yurak ! je suis sûre aussi qu’il est derrière l’embuscade de l’autre jour dans les bois ! c‘est sûr ça ne peut être que lui ! »
« Ne dis pas n ‘importe quoi ! » coupa Sayuri, « Yurak préférerait tuer Hotohori de lui même plutôt que d’envoyer ses sbires.. non il s’agit de quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ne veut pas que Hotohori prenne le commandement de la guilde »
Miaka et Sayuri s’interrogèrent longtemps sur l’identité du coupable lorsqu’ Amadeus ressortit de la chambre. Miaka se jeta à ses genoux
« Je vous en supplie, dites moi si vous l’avez sauvée ! »
Amadeus prit les mains de Miaka et l’aida à se relever. Puis il lui répondit paisiblement
« Elle est réveillée et elle a très faim. Je pense qu’elle a encore de belles années devant elle, après tout, mourir a 21 ans, c’est bien triste, ne trouvez vous pas ? »
A ces mots, la cour explosa de joie! Amadeus fut ovationné et remercié par tous. Sayuri et Miaka étaient restées à coté de lui et observaient tous ces sourires aux lèvres. Sayuri tomba soudain sur une bouche qui ne souriait pas, mais qui au contraire pinçait les lèvres. Sayuri fit signe à Miaka.
« Je crois qu’on tiens notre coupable »
Miaka regarda dans la même direction que Sayuri et tomba sur une paire d’yeux aux sourcils froncés, aux regard haineux envers Amadeus qui avait mis fin à son plan de règne. Lorsqu‘il se rendit compte qu‘on le regardait, l’individu retourna dans ses appartements.

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

Chapitre 18 :

Le lendemain, Hotohori était levée. Elle avait repris goût à la vie, on ne sait comment. La médecine elfique était vraiment miraculeuse. Hotohori fit sur demande de Miaka une réunion de crise comprenant ses quatre geisha ainsi que le chapelier fou et son escorte armée. En tout 12 personnes s’enfermèrent ce jour là dans la salle secrète du manoir. Le soir même, après le dîner, Hotohori convoqua le coupable dans sa chambre.
« Cher ami, c est un plaisir de vous recevoir, je n ai pu le faire durant ma maladie mais à présent, tout ira beaucoup mieux pour le clan. »
« j’en suis persuadé » répondit son interlocuteur.
L’impératrice pris place sur un sofa et le jeune homme s’installa en face d’elle. Hotohori versa elle même la tasse de thé. Le coupable but sans se méfier. Ils parlèrent de choses et d’autres quand soudain, le jeune homme fut prit d‘un étourdissement. Hotohori lui sourit.
« Oh, j’oubliais, c’est une tisane spéciale que nous a concocté Sayuri ce soir : du thé avec des feuilles d’or . ça vous a plu j‘espère»
Hotohori adressa un sourire machiavélique à Touriki qui s‘étouffait.
« Je dois avouer que je n’aurais jamais trouvé sans l’aide de mes geisha. Après tout, c’est vrai que ça vous rendais malade que feu le seigneur I Mc m’ai choisit pour prendre sa place une fois sa mort survenue. Pourquoi choisir sa future femme quand on a un ami dévoué et avide de pouvoir ? »
Touriki s’effondra.
« J’espère que la dose n’est pas trop forte, après tout, j aimerais vous garder en vie pour vous tuer de mes mains dans un combat à la loyale lorsque nous nous recroiserons. »
Hotohori sortit du manoir. Elle entra dans son carrosse où l’attendait toutes ses geisha. Elle sortit de la cour protégée par son cortège. Dans le carrosse, Miaka demanda à sa maîtresse :
« êtes vous sûr votre altesse que vous voulez quitter ce clan ? »
« On ne peut plus sûr ma chère Miaka. Et ne m’appelle plus votre altesse à présent. Je ne suis plus impératrice. »
Le chapelier fou qui menait le carrosse tapa contre la cloison.
« Où dois-je vous conduire Dame Hotohori ? »
« à L’Empire ! Amadeus estime que je suis digne d’en devenir citoyenne. Je ne m’en priverais pas ! » Hotohori éclata de rire. Sayuri la regarda d’un air attendri.
« Ah, Dame Hotohori, cela faisait bien longtemps que vous n’aviez pas eu un tel sourire ! »

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 31/05/2005

» Cuisine Des 4 Coins De Vesperae Tome 1
» Guerre Des Races Tome 1: La Bataille Des Hommes Et Des Elfes